Le samedi 11 décembre en matinée: rencontre et dédicace avec Pierre Présumey pour ses derniers ouvrages .

Pierre Presumey nous présentera ses derniers ouvrages: « L’écossais » et « En personne – rencontres animales », aux éditions d’Hauteur d’homme, ainsi que: « le chant de l’ours » chez Boréalia, pour sa participation à la traduction.

« Dans une petite localité, nommée Le Monastier, sise dans une agréable vallée de la montagne, j’ai passé environ un mois de journées délicieuses. » Ainsi commence en Haute-Loire, Voyage avec un âne dans les Cévennes, puis très vite, Robert Louis Stevenson, s’éloigne avec l’ânesse Modestine. Le présent roman reconstitue son séjourà l’hotel de Madame Guitte, gardé par un perroquet, où le voyageur de 28 ans à la fin de l’été 1878 dort et prend ses repas. Ses interlocuteurs sont un conducteur de ponts et chaussées, un ingénieur et un clerc de notaire, chacun représentant une opinion politique. Trois femmes tiennent l’établissement, dont Fonsine, 16 ans, qui a appris à lire et à écrire avec la béate du village (célibataire chargée de l’instruction religieuse des enfants) et se passionne pour les misérables. L’auteur procède avec l’intime connaissance de la région et la poésie de l’imagination, « dans ce récit tout est inventé, même ce qui est vrai ». Et il montre comment l’Ecossais est confronté à la coexistence de la langue d’Oc et de la langue française.

CLD. (Article paru dans Libération le 9 et 10/10/2021.

L’écossais

Epique Carélie.

La langue vepse – idiome d’un peuple vivant en Carélie dans le nord-ouest de la Russie – compte moins de 4 000 locuteurs. Pourtant ce peuple a beau être minuscule, il possède des traditions et une littérature essentiellement orales. Le texte que l’on trouve ici est une tentative récente pour empêcher sa disparition. Il est dû à Nina Zaîtséva, poète et linguiste, qui a réuni des éléments disparates du folklore en un récit épique, cohérent et beau. Une histoire d’amour et dexploits, riches en péripéties, comme il convient aux épopées populaires, mais dont l’intérêt principal est l’étonnante symbiose entre l’humain et la forêt, son habitat naturel et l’élément central de sa représentation du monde. A l’élégante traduction française réalisée à quatre mains s’ajoutent les illustrations originales d’un artiste estonien et un magnifique savoir-faire éditorial. Un régal…

Balzamo Elena(Article du Monde des Livres du 5/11/2021)

Le chant de l’ours