Le vendredi 16 décembre en soirée rencontre et dédicace avec Corinne Morel Darleux pour La sauvagière (Editions Dalva).

Elle se souvient comme dans un rêve de l’accident, du choc sur l’asphalte. Quand elle reprend connaissance, elle est loin des sollicitations constantes de la ville et de son agitation, à l’abri d’une maison forestière nichée au cœur des montagnes.

À ses côtés, Jeanne, Stella et la forêt profonde. On parle peu ici. Mais tout semble bruisser, se mouvoir et palpiter d’une force étrange et magnétique. Ses deux compagnes et la nature alentour se confondent parfois, comme pour mieux l’initier à une autre manière d’être, instinctive et animale. S’en aller, enfin… La Sauvagière est une fable onirique qui nous invite à repenser le lien qui nous unit au monde, loin des constructions et des contingences modernes. Page après page, dans ce premier roman, Corinne Morel Darleux nous plonge dans un univers puissamment poétique où les sens deviennent maîtres et où notre humanité se métamorphose au contact du bois humide et sous les caresses du vent. La langue que déploie l’autrice est le miroir du cheminement de la narratrice : la finesse du vocabulaire rend compte de la richesse des sensations qu’elle découvre une fois libérée du poids de la normalité qu’elle voulait tant fuir. Médiapart.

Le mercredi 14 décembre à 19h rencontre et signature avec Claudie Hunzinger, lauréate du prix Fémina 2022.

C’est un roman dont Yes, une jeune chienne, est le personnage principal. Un soir, celle-ci, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d’un vieux couple, Sophie une romancière et Grieg son compagnon. À partir de là, le destin de Yes va tenir à lui seul la narration. D’où vient-elle, qu’a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? La chienne se révèlera la gardienne de ce qui caractérise l’humain. La gardienne du langage. Mais une gardienne menacée.

On pourrait aussi voir dans ce roman l’histoire d’un duo féminin/animal. Il raconte en effet la grande affection qui lie Sophie, la narratrice, et Yes, la jeune chienne échappée de chez un zoophile. Chacune s’augmentant de l’autre. Chacune veillant aussi sur l’autre. Jusqu’au drame.
Mais c’est également un roman d’amour entre deux êtres humains, interrogeant quelle sorte d’amour lie encore un vieux couple, Sophie qui aime les marches dans la forêt, et Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. L’intrusion de Yes sera le révélateur de l’amour qui lie ce couple en passe de l’avoir oublié.
Cependant, on peut aussi penser que le thème du roman, c’est la vieillesse. Celle du monde, celle d’un couple, celle d’une femme. Oui. Mais surtout le contraire de la vieillesse. Dans ce roman, on n’accepte pas encore la défaite. Grâce à l’irruption de Yes, il est une ode à la vie.
On peut également penser qu’on se trouve dans un roman écoféministe dont l’enjeu est ce qui lie la nature menacée et le féminin révolté.
Quoi qu’il en soit, on baigne dans des temps troublés. Bizarres. Inquiétants. Où va-t-on ? L’humanité, que deviendra-t-elle ? Que deviendront les bibliothèques, les librairies, les livres ? Mais comme il s’agit d’un livre qui prône l’extravagance, où les poètes de ces temps de détresse se sont réfugiés dans les champignons, merveilles d’un futur imprévisible, ce roman baigne dans un climat d’amour de la poésie. Son véritable enjeu climatique, c’est la poésie.

Le samedi 10 décembre en matinée, rencontre et dédicace avec François Riffard pour L’ange écoute (Éditions de l’Harmattan), et rencontre et dédicace avec Simon Bugnon pour Conversations silencieuses: au cœur de l’Ardèche sauvage (Éditions Hozhoni):

François Riffard

le samedi 10 décembre en matinée, rencontre et dédicace avec François Riffard pour L’ange écoute (Éditions de l’Harmattan):
Dans L’Ange écoute, François Riffard, peintre et poète de toutes les heures, se livre à un exercice spirituel. Son recueil en triptyque rend compte d’un combat sans trêve. Des puissances s’affrontent dont la plus barbare est celle du passage inexorable du Temps qui enterre l’enfance, les rites, les civilisations et laisse méconnaissable la ville des rêves anciens. De ces batailles perdues reste le souvenir poignant des avenues disparues et des cérémonies surannées. Mais L’Ange demeure l’allié virginal qui accompagne le peintre dans sa haute retraite. Au poète infatigable, il insuffle la pure musique. Dominique-Pierre Beaufay.
Et,
ce samedi 10 décembre en matinée, rencontre et dédicace avec Simon Bugnon pour Conversations silencieuses: au cœur de l’Ardèche sauvage (Éditions Hozhoni):
En décrivant son approche et sa vie de photographe naturaliste, Simon BUGNON affirme dans ce livre intimiste qu’une autre attitude à l’égard de la nature est devenue un impératif pour la survie du monde. Tout en se dévoilant pudiquement, il nous convie à un voyage poétique dans un univers caché et infini, celui des herbes, des abords de ruisseaux, des monts et des cascades de l’Ardèche sèche jusqu’aux plus hauts plateaux parcourus par la burle glacée…Derrière les images glanées lors de ses cueillettes photographiques, on devine le temps passé en silence à honorer des rendez-vous impromptus avec un éclat de lumière ou d’êtres qui habitent le monde autrement que nous.Le photographe a laissé s’éloigner les rêves de contrées lointaines pour fréquenter avec assiduité l’Ardèche sauvage afin d’en percer les plus beaux secrets en réapprenant sans cesse à regarder et à admirer.Un livre somptueux sur l’émerveillement qui est aussi un ouvrage de réflexion nourri de citations ciselées, enrichi par la plume de Solenne MULLER, naturaliste inspirée qui fait offrande de neuf excursus délicats.

Conversations silencieuses

Le jeudi 15 septembre de 18h à 19h, vous êtes invité.e au pot de rentrée proposé par Valérie Grégis Gusella,

Vous avez déjà participé aux ateliers d’écriture ou aux ateliers de lecture à voix haute?
Vous êtes intéressé.e par les ateliers d’écriture ou de lecture à voix haute? Vous souhaitez partager avec les participants et/ou obtenir des informations relatives aux ateliers?

Autour d’un verre, nous échangerons en présence des « anciens » sur les différents ateliers, nous accueillerons les « nouveaux » et nous vous accueillerons, vous, qui serez juste de passage pour boire un coup et glaner quelques infos… au cas où!
Pour découvrir en amont les prestations de l’association, rendez-vous sur le site www.encorpsentete.com

Le samedi 6 aout en matinée, rencontre et dédicace avec Xavier Boissel pour son dernier polar: « Sommeil de cendres » aux éditions 10/18.

Paris, janvier 1974. Alors qu’une tempête s’abat sur l’Europe occidentale, la police judiciaire parisienne découvre le cadavre d’un homme sur l’échangeur du périphérique de la porte de Bagnolet. La victime, un étudiant maoïste issu d’une bonne famille, a été torturée et mutilée. L’enquête est confiée à l’inspecteur Eperlan. Dans les pas du jeune homme, Eperlan ira d’une luxueuse villa du Vésinet, aux cercles de jeux de la capitale, en passant par le campus de Vincennes, haut lieu du gauchisme.

Une jeune femme apparaît bientôt dans le sillage du cadavre : l’énigmatique Alexia Zorn, qui vient tout juste de fuir Paris, deux tueurs de la pègre à ses trousses. D’autocar en autostop, munie d’un Browning et d’un sac bourré de billets, elle rejoint les Cévennes ardéchoises. Dans ce paysage de neige perdu au milieu des montagnes, elle tente de se mettre au vert, avec pour seule compagnie intermittente un vieux paysan bourru.
Au coeur de ce tableau enneigé se tapit le menaçant Müll, homme du SAC (Service d’Action Civique), tout juste rentré du Maroc avec un chargement de cocaïne.
Ces trois destins sont inexorablement mêlés. Pour Eperlan, la question reste de savoir comment. Et jusqu’à quand.

Sommeil de cendres de Xavier Boissel aux éditions 10/18

288 pages

14€90

Le jeudi 9 juin à 19h: rencontre et dédicace avec Hélène Goninet pour Journal d’une sage femme nature (Mama Editions), elle sera accompagnée du groupe de lecture à voix haute de l’association En corps en tête.

« Journal d’une sage-femme nature, accueillir la vie autrement », ce livre peut se déguster, histoire après histoire, en vous offrant quelques pages de plaisir de temps à autre. Il peut également se dévorer, épris par cette puissante énergie de la Naissance. Il sera une aide précieuse et ressourçante pour les couples en projet ou en attente d’enfants, mais pas seulement !

Car nous sommes tous concernés par la naissance, nous sommes tous nés un jour du ventre, d’une femme. Cet ouvrage est avant tout un témoignage de VIE.

Journal d'une sage femme
Journal d’une sage femme

Sage-femme, au cœur de l’intimité des femmes et des familles, Hélène Goninet a passé une partie de sa vie à explorer et accompagner ce passage, à la fois essentiel et universel, unique et « commun », extraordinaire et ordinaire. Arrivée pour remplacer durant 6 mois Jacqueline, sage-femme en invalidité temporaire suite à un accident de voiture, l’Ardèche l’a finalement adoptée. Hélène y est restée, sillonnant ses routes de long en large, s’échappant parfois dans le Gard, la Lozère ou la Haute-Loire, appelée au domicile de femmes, de couples, de familles souhaitant donner la vie simplement. Dans une démarche innovante et sans passéisme, avec leurs compétences humaines, leur amour, leur confiance, leur puissance, sans artifices technologiques, les femmes sont capables des plus beaux exploits ! Merveilleuses histoires émouvantes lovées dans une nature exceptionnelle. Ce journal, « trésor pour ce putain de XXIème siècle » suivant une lectrice conquise, questionne profondément l’évolution de la médicalisation de l’enfantement, sa protocolisation et ses conséquences sur le vivant, loin d’être anodines.

Journal d’une sage femme nature, accueillir la vie autrement, d’Hélène Goninet aux éditions Mama, 25€.

Rencontre le jeudi 7 avril à 19h avec Tom Charbit pour son livre Les sirènes d’Es Vedra (Roman/Seuil), il sera accompagné du groupe de lecture à voix haute de l’association En corps en tête.

Pendant vingt ans, Juan Llosa a fait danser la planète. Toujours entre deux avions, deux soirées, deux gueules de bois, le vibrionnant DJ des Sirènes d’Es Vedra a vécu « deux décennies d’exil et d’excès ». Capable de devancer les désirs du public, de « l’amener à un endroit où il n’aurait jamais pensé aller », il est considéré comme « un esthète du mix, un virtuose des platines ». Est-ce parce que la pandémie a rendu rares les occasions de faire la fête et quelque peu anachroniques les évocations de grandes communions musicales ? Les mots et les rythmes du premier roman très abouti de Tom Charbit résonnent chez le lecteur avec une intensité remarquable. Mais gageons plutôt que la mélancolie puissante qui se dégage de ce texte tient surtout à la lucidité, à la fois tendre et impitoyable, toute d’autodérision, avec laquelle le héros du roman examine sa vie de « fêtard invétéré » et tente de s’inventer un avenir.

Lorsque le lecteur fait sa connaissance, le narrateur a trouvé refuge, en plein hiver, dans un village ardéchois. Contraint de s’éloigner des dancefloors pour soigner ses acouphènes, il goûte difficilement la sobriété des lieux. Il lui faut bien admettre que sa « solide expérience de la fête est une compétence assez peu recherchée » hors du monde de la nuit. Et que sa capacité à expliquer « dans n’importe quelle langue et à n’importe quel point du globe [qu’il a] besoin d’une bière fraîche et d’un gramme de cocaïne » ne suffira pas à lui ouvrir les portes de la sociabilité villageoise. Le roman de Tom Charbit n’est pourtant ni un récit branché sous psychotropes, célébrant d’un air faussement désabusé les nuits sans fin d’Ibiza ou de Berlin, ni une satire du roman néorural. Plutôt l’évocation d’une crise de milieu de vie, qui prend au sérieux la question du sens de la fête et la laisse entrer en écho avec les blessures de l’époque.

Le romancier s’empare d’une thématique prétendument futile et en explore avec finesse les profondeurs. Comme Ulysse se laissant séduire par le chant des sirènes, dont il connaît pourtant les dangers mortifères, son narrateur tente de trouver un moyen terme entre l’énergie créatrice à l’œuvre dans la fête et les risques attachés à ses excès. Ce qui aurait pu n’être que le récit d’un malaise existentiel devient, sous la plume aiguisée de Tom Charbit, un roman aussi ample que bouleversant, où l’amour et la mort jouent chacun leur partition sans que l’on sache quelle pulsion mène véritablement la danse(…).

Florence Bouchy, du Monde.

Florence Bouchy, du Monde.

Lecture et signature de Panoptica le 21 janvier à la Librairie du Château (Aubenas) à partir de 18:00.

Angelo Della Spiaggia sera présent à la Librairie du Château pour présenter son livre: Panoptica, à la découverte de la mécanique générale.

Panoptica est un roman en forme de robinsonnade moderne. Naïf omniscient, son héros court le vaste monde à la recherche de réponses.
Angelo Della Spiaggia, Homo Sapiens Sapiens en diable, n’a de cesse de penser et de penser qu’il pense. Sur son chemin hasardeux, un rien l’interroge et il cultive sa manie de tout vouloir théoriser. Sa route croise une galerie étonnante de personnages qui, chacun à leur façon, infléchissent sa trajectoire et modifient sa vision du monde.

On ne sait pas grand chose sur l’auteur, Angelo della Spiaggia. Italien peut-être, peut-être pas ; cela n’a sans doute pas d’importance.
Ce que l’on sait, c’est qu’il a mis dix années à écrire ce roman où son héros (qui porte étrangement son nom, mais dans une version administrative) lui sert de véhicule tout terrain pour explorer des territoires aussi divers que la mondialisation, la musique, la peinture, le langage, la folie, la peur, le pouvoir, le tourisme, le paysage, la croyance et bien sûr l’amour. Tout y passe pourrait-on dire, mais c’est avant tout de littérature qu’il est question.

Panoptica, A la découverte de la mécanique générale d’Angelo Della Spiaggia, aux éditions Des Mauvais Sauvages.378 pages
23€

Le jeudi 13 janvier en soirée: rencontre et lecture avec Michèle Soullier pour son premier ouvrage: « Figures et figurants, rencontres de parloirs. »

En soirée à partir de 19h, à la librairie, Michèle Soullier nous présentera son livre: « Figures et figurants, rencontres de parloirs. Un témoignage touchant sur son expérience de visiteuse de prison, elle sera accompagnée du groupe de lecture à voix haute de l’association En corps en tête.

« La prison en tant que visiteuse, ce sont des rencontres avec des personnes dont je n’aurais sans doute jamais croisé le chemin sans cette démarche. Une aventure humaine qui n’a rien à voir avec une quelconque intention de sauver des êtres en perdition. Ça ne se situe pas sur ce registre-là. Non, ma motivation, c’est plutôt le gout de l’altérité, cette différence qui nous enrichit, nous fait bouger dans nos certitudes. Des tranches de vie se racontent, des visions du monde s’échangent, sans vouloir convaincre, sans chercher à savoir qui a raison ou tort, une invitation à évoquer ce qui pèse, à le formuler, l’entendre autrement, et parfois en rire.
Michèle Soullier réside en Ardèche, à Aubenas. Elle a été visiteuse de prison dans une maison d’arrêt de 2014 à 2019 ou elle a animé des ateliers d’écriture. Elle a une longue pratique de l’écriture comme hobby, notamment dans le cadre d’ateliers. » Les éditions Baudelaire