Un livre pour prendre de la hauteur!

A travers des familles de bûcherons installées en Californie, on découvre leurs quotidiens et leurs rêves d’être propriétaires de forêts ancestrales. Jusqu’à l’arrivée d’un groupe d’écologistes qui veut transformer la région en parc naturel…

La rencontre de points de vue divergents qui pourtant se côtoient, une lecture majestueuse, dans des paysages admirables…Grandiose.

Les derniers géants d’Ash Davidson, traduit de l’américain par Fabienne Duvigneau, aux éditions actes sud.

528 pages

24€50

#VibreLivre

Le vendredi 23 décembre en matinée, rencontre dédicace avec Jean Tirelli qui viendra nous présenter son dernier ouvrage,

Jean Tirelli a vécu durant quinze années dans les vallées perdues de l’Ardèche méridionale.

Il y est arrivé en 1976 emporté par la deuxième vague d’immigration d’une jeunesse folle et joyeuse qui voulait vivre autrement. Après de nombreux chambardements dans sa vie, il finit ses études à Aix en Provence et exerça comme psychologue dans des institutions pour enfants et pour personnes âgées. Durant douze années il fut maire d’une petite commune de la moyenne montagne ardéchoise.

Crimes dans le Cévenol Express

Le vendredi 16 décembre en soirée rencontre et dédicace avec Corinne Morel Darleux pour La sauvagière (Editions Dalva).

Elle se souvient comme dans un rêve de l’accident, du choc sur l’asphalte. Quand elle reprend connaissance, elle est loin des sollicitations constantes de la ville et de son agitation, à l’abri d’une maison forestière nichée au cœur des montagnes.

À ses côtés, Jeanne, Stella et la forêt profonde. On parle peu ici. Mais tout semble bruisser, se mouvoir et palpiter d’une force étrange et magnétique. Ses deux compagnes et la nature alentour se confondent parfois, comme pour mieux l’initier à une autre manière d’être, instinctive et animale. S’en aller, enfin… La Sauvagière est une fable onirique qui nous invite à repenser le lien qui nous unit au monde, loin des constructions et des contingences modernes. Page après page, dans ce premier roman, Corinne Morel Darleux nous plonge dans un univers puissamment poétique où les sens deviennent maîtres et où notre humanité se métamorphose au contact du bois humide et sous les caresses du vent. La langue que déploie l’autrice est le miroir du cheminement de la narratrice : la finesse du vocabulaire rend compte de la richesse des sensations qu’elle découvre une fois libérée du poids de la normalité qu’elle voulait tant fuir. Médiapart.

Le mercredi 14 décembre à 19h rencontre et signature avec Claudie Hunzinger, lauréate du prix Fémina 2022.

C’est un roman dont Yes, une jeune chienne, est le personnage principal. Un soir, celle-ci, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d’un vieux couple, Sophie une romancière et Grieg son compagnon. À partir de là, le destin de Yes va tenir à lui seul la narration. D’où vient-elle, qu’a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? La chienne se révèlera la gardienne de ce qui caractérise l’humain. La gardienne du langage. Mais une gardienne menacée.

On pourrait aussi voir dans ce roman l’histoire d’un duo féminin/animal. Il raconte en effet la grande affection qui lie Sophie, la narratrice, et Yes, la jeune chienne échappée de chez un zoophile. Chacune s’augmentant de l’autre. Chacune veillant aussi sur l’autre. Jusqu’au drame.
Mais c’est également un roman d’amour entre deux êtres humains, interrogeant quelle sorte d’amour lie encore un vieux couple, Sophie qui aime les marches dans la forêt, et Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. L’intrusion de Yes sera le révélateur de l’amour qui lie ce couple en passe de l’avoir oublié.
Cependant, on peut aussi penser que le thème du roman, c’est la vieillesse. Celle du monde, celle d’un couple, celle d’une femme. Oui. Mais surtout le contraire de la vieillesse. Dans ce roman, on n’accepte pas encore la défaite. Grâce à l’irruption de Yes, il est une ode à la vie.
On peut également penser qu’on se trouve dans un roman écoféministe dont l’enjeu est ce qui lie la nature menacée et le féminin révolté.
Quoi qu’il en soit, on baigne dans des temps troublés. Bizarres. Inquiétants. Où va-t-on ? L’humanité, que deviendra-t-elle ? Que deviendront les bibliothèques, les librairies, les livres ? Mais comme il s’agit d’un livre qui prône l’extravagance, où les poètes de ces temps de détresse se sont réfugiés dans les champignons, merveilles d’un futur imprévisible, ce roman baigne dans un climat d’amour de la poésie. Son véritable enjeu climatique, c’est la poésie.

Improbable et pourtant très réussi,

L’auteur associe son histoire familiale et personnelle à l’arbre du jardin qui grandit et que le vent a déraciné, c’est à l’auteur/ jardinier de débroussailler…Un très bel ouvrage avec un dessin tout en finesse et en profondeur. Sublime…

La cendre et l’écume de Ludovic Debeurme, aux éditions Cornélius

296 pages

27,50 €

#VibreLivre

Âme sensible, s’abstenir…

Réglement de compte dans un lycée avec un professeur d’anglais sérial-killer et psychopathe…

Au pays des codes et des conventions l’auteur japonnais Yûsuke Kishi fait exploser le carcan d’une société corseté où l’individu n’a pas sa place.

Roman culte au Japon, qui a été adapté à l’écran et en manga.

LA LECON DU MAL de KISHI, YUSUKE, traduit du japonnais par : DIANE DUROCHER, chez BELFOND.

544 pages

24€

#VibreLivre

Addictif

Un conte puzzle avec cinq personnages que l’on suit dans différentes époques, avec comme fil conducteur un manuscrit de l’antiquité.

Un livre qui prône le pouvoir de la littérature et des livres, magnifiquement construit, il est impossible a lâcher.

La cité des nuages et des oiseaux d’Anthony Doerr, traduit de l’américain par Marina Boraso, chez Albin Michel.

704 pages

24€90

#VibreLivre

Impressionnant et fascinant!

La narratrice entend des voix, et nous en fait part dans un long et captivant monologue, tel un profond exercice de vérité, divaguant entre son travail d’hôtesse d’accueil et la préparation de sa conférence et son travail autour du concept du soldat inconnu, le tout dans un style jamais entendu.

Totalement inconnu de Gaëlle Obiégly, aux éditions Christian Bourgois

240 pages

20€

Bouleversant !

Un nouveau roman d’Ito Ogawa est toujours très attendu, une jeune femme atteinte d’un cancer séjourne dans un centre de soins palliatifs au milieu des citronniers et au bord de la mer pour savourer les derniers instants de sa vie.

Le Goûter du Lion d’OGAWA Ito

Traduit du Japonnais par PIERRET-WATANABE Déborah, aux éditions Picquier

272 pages

19 €

Le roman social de l’année !

Camille apprend que son père est atteint d’un cancer: la tumeur essaime à toute vitesse et trace sa route, au même moment un immense chantier qui va détruire le massif du Meygal et le vivant qui s’y niche se met en place.

Ce livre est l’histoire d’une double lutte. La résistance de Camille, prise en étau entre deux fronts, ouvre peut-être une chance de renaître au pays des sucs volcaniques.Un magnifique premier roman émouvant et généreux, où une jeune femme se reconstruit en mettant toutes ses forces dans les combats qui l’entourent et guérissant ainsi ses propres blessures.


Dessous la dure écorce de Louise Pommeret aux éditions de l’Aube

288 pages

21€